Fan de technologies et de programmation depuis l’âge de 15 ans, Amaury est passionné des méthodes et de la philosophie DevOps. Il conçoit, avec son équipe, les solutions connectées les plus innovantes en matière de découpe laser. Aujourd’hui, il partage avec nous le nouveau développement de l’équipe, le Smart Cutting et détaille tous les avantages qui en découlent.
En clair, c’est une technologie qui permet une découpe de vêtements sur reconnaissance des contours sans intégration préalable de patrons. Un simple fichier d’impression ou des patrons papier posés sur la ligne permettent de déclencher une découpe. Concrètement, on s’appuie sur la vision apportée par une caméra matricielle. Cette dernière capture toute la ligne pour découper les contours des pièces. Enfin, il faut noter que les motifs sont imprimés sur la base d’un tissu écru avec de l’encre.
C’est difficile à synthétiser tant les avantages sont nombreux et les développements prometteurs. Je vais tout de même essayer de vous donner un aperçu tant au niveau du produit que de la production en elle-même.
Les possibilités sont multiples. On peut faire de la personnalisation à outrance, et ce, de manière très automatisée et à moindre coût. Je m’explique : on peut personnaliser des maillots de foot (numéro, nom…), imprimer des motifs proportionnels à la taille du vêtement, lancer très simplement des productions unitaires. Et comme les machines sont intelligentes et les outils interconnectés, il est facile de récupérer le code produit, la commande, le bac associés. Cela rend possible la production en masse et en mode quasi automatique de vêtements personnalisés.
La créativité est ainsi démultipliée. D’autant que les raccords sont simplifiés. L’impression étant gérée en amont, elle est indépendante du droit fil et du droit motif. Ceci nécessite d’ailleurs moins de main d'œuvre.
Oui, tout à fait, et ce d’autant plus qu’on n’est plus obligés de spécialiser le tissu. Il peut servir à des productions totalement distinctes. On peut, par exemple, imprimer simultanément deux produits de formes et couleurs totalement différentes. Adieu les surstocks!
J’ai déjà abordé le point relatif à la simplification de la gestion des raccords. Le fait que la découpe soit placée simplement induit qu’il n’y a pas de manipulation de l’opérateur. Par ailleurs, si le tissu bouge, ce n’est pas un problème puisqu’on suit l’imprimé.
Il y en a certainement d’autres et d’autres usages également. Comme je l’ai dit, on a l’impression que les possibilités sont démultipliées. Je rajouterais juste un usage qui me semble majeur pour l’avenir : les possibilités de pratiquer l’up-cycling en posant les chutes ou vêtements jetés sur la ligne pour produire… un nouveau produit. Ainsi la boucle est bouclée.
50 à 60% de mon temps est consacré au code : relecture, écriture ou au “peer-coding*”. Le reste du temps est consacré au design (de l’architecture, des features, pas des vêtements 😊) et au management d’équipe.
Tout d’abord, servir au mieux nos clients actuels en simplifiant encore plus les process. Je pense, par exemple, à Atelier Agile chez qui nous avons installé une ligne de découpe mi mai. Et d’une manière plus macro, amener les acteurs de l’écosystème à “changer de logiciel”, si je peux utiliser cette expression, pour se projeter plus vers l’avenir, vers des solutions ouvertes et itératives. Je pense que c’est la clé du succès.
* : Le “peer-coding” consiste à programmer en binôme. C’est une méthode agile de développement logiciel où deux développeurs travaillent ensemble sur le même code.