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Les 4 clés de succès de la mode durable

Après plusieurs décennies de règne d’une production de masse délocalisée, la tendance de fond évolue vers...

Les 4 clés de succès de la mode durable

... une production locale et responsable.

A l’origine de ce changement : une prise de conscience des acteurs de l’industrie de la mode et des acheteurs de la nécessité d’évoluer dans leur mode de production et de consommation et une évolution drastique du cadre légal. Pour ne pas subir cette transformation, il faut en devenir un acteur… et entraîner ses partenaires de production dans ce cycle vertueux !

Et pour faire face aux nombreux enjeux que ce changement intégral de modèle engendre, il existe 4 clés de réussite que nous développons dans cet article.

Collaboration

En premier lieu, les acteurs de l’industrie de la mode doivent passer d'une approche silotée à une gestion d'écosystème global. Cela signifie que les marques, les fabricants, les fournisseurs, les organismes de réglementation et les consommateurs doivent travailler main dans la main. 

Dans une interview parue dans le rapport State of Technology sur l'industrie de la mode de McKinsey, Robert Gentz, Co-Fondateur de Zalando, explique que "nombre des défis dans le domaine de la mode durable relèvent d’un problème de données et de collaboration. À mesure que les marques de mode deviennent plus avisées en matière de données concernant leur propre chaîne d'approvisionnement (...) et collaboratives, nous pouvons tous ensemble créer un écosystème de la mode qui a plus de sens et qui consomme moins de ressources.

En effet, la collaboration favorise innovation, créativité, transparence et… rentabilité. Qu’il s’agisse de faire évoluer la recherche et développement ou simplement de partager des best practices, la collaboration a apporté les preuves de son impact dans de nombreux domaines :

  • développement de nouveaux matériaux textiles plus durables - comme les textiles recyclés et les fibres alternatives - et de nouvelles techniques de teinture,
  • amélioration de la gestion de l'eau et réduction de l'utilisation de pesticides dans la production des fibres, 
  • limitation de la surproduction en rendant la chaîne plus agile et efficace, notamment via l’utilisation de solutions technologiques qui interconnectent les marques, leurs ateliers et fabricants…

Cette collaboration qui s’exerce entre acteurs de l’industrie textile doit aussi être intersectorielle afin d'accélérer le processus de transformation et d’optimiser les impacts, par exemple, pour intégrer le passage aux énergies renouvelables.

Transparence

Les consommateurs d'aujourd'hui exigent la transparence. Ils veulent savoir d'où vient leur vêtement, comment il a été fabriqué et quelles sont les répercussions environnementales. Le législateur impose, en parallèle, de nouvelles normes sur tout le cycle de vie du produit. La transparence est donc de mise.

Mais cette transparence ne doit pas se limiter à la traçabilité des fibres, des matières ou des vêtements commercialisés. Elle doit englober toutes les autres données relatives à la production à chaque étape du cycle. Un exemple parmi d’autres : l’état des stocks. Accéder à un état des stocks de matière juste et actualisé en temps réel permet non seulement de gagner des points de rentabilité en en optimisant la gestion mais aussi de limiter l’impact écologique. 

Agilité

Les acteurs de l'industrie de la mode doivent être agiles pour s'adapter rapidement aux évolutions du marché - législation,  volatilité du consommateur - et faire face aux imprévus, catastrophes naturelles ou autres. 

Faire preuve d’agilité, c’est avant tout un état d’esprit mais c’est aussi des méthodes et outils adaptés. Des technologies telles que la réalité augmentée, la modélisation 3D, l'intelligence artificielle et la blockchain sont en train de transformer la manière dont les produits sont conçus et commercialisés. 

Mais cette agilité ne doit pas se limiter à la conception et à la commercialisation des produits, elle doit également s'étendre à la gestion de la chaîne d'approvisionnement. Comment imaginer gagner en réactivité pour déployer de nouveaux modèles de production plus vertueux  - prévente, production à la demande… - sans digitaliser les process et fluidifier les échanges entre les parties prenantes ?

Pour rester compétitifs, les acteurs de l'industrie de la mode doivent être agiles dans leur adoption de ces nouvelles technologies, en les intégrant de manière réfléchie dans leurs processus.

Accessibilité

Comme précédemment abordé, ce changement de paradigme dans l’industrie de la mode implique la mise en place de nouveaux outils de conception, de production, de commercialisation. Ces outils, pour être adoptés et bénéficier au plus grand nombre, doivent être accessibles. 

Cette accessibilité doit être envisagée sous deux angles. Tout d'abord, il s'agit de garantir que ces nouveaux outils sont conviviaux, c'est-à-dire qu'ils sont faciles à prendre en main et à utiliser. Et ce, d’autant plus que tous les professionnels du secteur ne sont pas “digital native”.

L'accessibilité englobe également les aspects financiers. Les tarifs associés à ces nouvelles technologies doivent être abordables. Rappelons que la majorité des acteurs de ce secteur sont des petites structures, souvent composées de moins de 20 employés qui occupent une place prépondérante dans cette révolution industrielle.

Ensemble, en appliquant une autre approche, nous pouvons bâtir une industrie de la mode qui reflète nos valeurs et répond aux besoins du monde d'aujourd'hui. C'est un défi, mais c'est aussi une opportunité de participer à cet immense chantier pour un impact positif. Rejoignez le mouvement vers une mode durable !